S. Lecornu est de retour, et il est en mission : faire passer le budget 2026. Et pour ceux qui n’ont pas suivi, aujourd’hui, c’est la date butoir pour déposer le budget en Conseil des ministres.

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Dans les faits : S. Lecornu, qui doit aller encore plus vite que son premier mandat, a dévoilé son gouvernement hier soir quelques heures avant le départ d’E. Macron pour l’Égypte. Et dès le début, S. Lecornu avait fixé ses conditions : pas de profils présidentiables, des visages nouveaux et une diversité de compétences.
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Résultat : Deux tiers des ministres sont nouveaux, et on se retrouve avec des personnalités issues du privé comme J-P Farandou, ancien patron de la SNCF nommé ministre du Travail et des Solidarités, M. Barbut, présidente du WWF France, qui hérite de la Transition écologique ou encore D. Geffray, haut fonctionnaire spécialiste de l’Éducation, qui prend la tête de ce ministère stratégique.

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• À noter : Les poids lourds macronistes restent aux commandes. R. Lescure conserve l’Économie et les Finances, A. de Montchalin est confirmée aux Comptes publics, après avoir finalisé le budget. G. Darmanin reste à la Justice, R. Dati à la Culture, et J-N Barrot conserve les Affaires étrangères.

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Et maintenant ? Le prochain épisode, c’est demain avec la déclaration de politique générale du Premier ministre à l’Assemblée nationale. Le budget, préparé par A. de Montchalin, sera présenté le même jour, une fois E. Macron rentré d’Égypte, puis sera ensuite déposé au Parlement, donc les délais restent tenus.
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Un peu de recul. Même si S. Lecornu est de retour à Matignon avec en prime +11 % de popularité, on ne sait pas encore pour combien de temps : “Si les conditions n’étaient plus remplies de nouveau, je partirais” a déclaré le Premier ministre. Le RN et le LFI ont déjà annoncé qu’ils voteront la première motion de censure, mais ça ne suffira pas encore à avoir la majorité absolue.

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• L’une des seules options pour éviter la censure est d’avoir le soutien du Parti socialiste qui ne compte pas lâcher le morceau tant que la réforme des retraites ne sera pas intégralement suspendue. En clair, si Lecornu ne va pas assez loin mardi dans sa déclaration de politique générale, il pourrait rentrer à la maison une deuxième fois.

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Bref. C’est chaud. Les chances de survie du gouvernement Lecornu 2 restent minces malgré sa volonté de faire du beau jeu : en clair, si les oppositions réussissent à s’aligner, c’est la fin du jeu, et là, ce serait la dissolution dans un contexte déjà bien tendu : l’écart entre les taux d’emprunt de la France et de l’Allemagne à 10 ans (baromètre du risque perçu par les investisseurs) dépasse désormais 80 points de base.