Sébastien Lecornu a dévoilé quatre pistes pour le pouvoir d'achat

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Publié le
2/10/2025

Sébastien le discret a enfin parlé. Jusqu’à hier, le Premier ministre restait énigmatique sur son futur budget mais tout ça, c’est fini : on a désormais quatre des mesures potentielles du projet. Champagne.

Rappel : Il ne lui reste que deux semaines pour présenter un budget à l’Assemblée. Et, s’il n’arrive pas à étendre le bloc central (à gauche comme à droite), le spectre d’une nouvelle dissolution pourrait se rapprocher… C’est donc le moment de tous les dangers pour S. Lecornu.


Pour le moment, notre Premier ministre a quatre pistes

  • Défiscaliser les heures supp’. N. Sarkozy, à l’époque où il ne se préparait pas à dormir dans un 6m², avait défiscalisé les heures supp’. Mesure annulée par F. Hollande, puis partiellement rétablie par E. Macron. S. Lecornu aimerait, lui, libérer les heures supp’ de la CSG (impôt qui finance la sécu). Il faut suivre.

  • Baisser les impôts des couples payés au SMIC. L’idée serait de traiter les couples au bas de l’échelle des salaires comme des célibataires aux yeux du Fisc, pour baisser leurs impôts. Pour rappel, il arrive que ces couples paient des impôts là où les célib’ de la même tranche n’en paient pas. Comme une love tax

  • Relancer la “prime Macron”. Créée pendant la crise des “Gilets Jaunes”, la prime a bénéficié à 6 millions de salariés en 2023. Puis elle a perdu certains de ses avantages fiscaux, et elle s’est faite plus rare.

  • Moins taxer les transmissions familiales. Le "Macron boy" souhaite défiscaliser encore plus les dons des grands-parents aux petits-enfants. En clair, il voudrait leur permettre de transmettre jusqu’à 100 000 euros sans taxe à leur descendance tous les 15 ans, contre 31 865 actuellement. Il y en a qui pourraient vivre des Noëls de dingue.  

Un peu de recul. Si S. Lecornu a partagé des mesures de pouvoir d’achat, il snobe pour l’instant les demandes de la gauche (ISF, taxe Zucman). Ce qui pourrait précipiter sa chute : sans aucune voie de gauche, la censure se rapprocherait. Et le PS se prépare à la dissolution…

Bref. Il fait face à une équation quasi-impossible : élargir le bloc central et renforcer le pouvoir d’achat, tout en tentant d'assainir des finances publiques en roue libre alors même que la croissance économique n’est pas au RDV… On sort le pop-corn.