La Bourse japonaise s'est envolé après l'arrivée au pouvoir de Sanae Takaichi, la première ministre du Japon hier

Elle s’appelle Sanae Takaichi, elle est devenue la première ministre du Japon hier… et pour l’instant, cette fan de Margaret Thatcher est la darling des marchés.
Pourquoi on en parle ? Le Nikkei 225 - l’indice principal de la bourse de Tokyo - a enregistré son septième plus grand bond de l’histoire lundi. Les marchés anticipent un retour des “Abenomics”, la politique économique de son mentor Shinzo Abe, avec son élection.
Un peu de contexte : Si les investisseurs se sont autant réjouis, c’est que le Japon est dans le flou. Niveau politique, la domination historique du parti libéral-démocrate - celui d’Abe et de Takaichi - a été remise en question post-Covid, et Shinzo Abe a été assassiné en 2022.
- Niveau éco, les déficits s’accroissent notamment à cause d’un taux de natalité aussi dynamique que chez les mules et d’un endettement record (250% du PIB). L’inflation alimentaire de denrées comme le riz a aussi atteint des sommets en 2024 (+101% sur un an).
Les marchés comptent donc sur Sanae Takaichi pour redresser la barque. Première femme à diriger le Japon, cette fan de heavy metal et de moto devrait renouer avec les “Abenomics”: une hausse des investissements de l’Etat en featuring avec une faible valorisation du yen. Une politique qui a sorti le Japon de la stagnation entre 2012 et 2020 et fait grimper la bourse de Tokyo.
Dans le détail : Elle compte…
- Augmenter le budget de la défense
- Détaxer les denrées alimentaires pendant deux ans
- Relancer les centrales nucléaires japonaises, pour la plupart à l’arrêt depuis le désastre de Fukushima en 2011
Un peu de recul. Sa marge de manœuvre est limitée : il manque deux voix à sa coalition pour avoir la majorité au Parlement. Donc elle devra négocier avec l’opposition pour passer des lois tel Jackson Lamb passant de la Slough House au Parc… Et ses positions anti-immigration risquent d’aggraver le déficit abyssal de main-d'œuvre japonais.
Bref. Le temps dira si la très droitière cheffe du Japon arrivera à relancer son économie. En tout cas, on peut parier qu’elle ne chômera pas : au pouvoir, elle a promis “d’oublier l’équilibre vie privée-vie professionnelle.” Que du fun en perspective.