Snapchat, Amazon, Fortnite… Une panne majeure d’Amazon Web Services a touché plusieurs sites ce lundi
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Hier, Amazon Web Services (AWS) a crashé, et l'absence du numéro un du cloud s’est faite sentir : plus de Slack, de Fortnite, d’Amazon ou même de Snap (donc plus de flammes) pendant une matinée…
Pourquoi on en parle ? Une fois de plus, cette giga-panne, qui rappelle celle de Crowdstrike en 2024, a démontré à quel point Internet dépend de la plateforme cloud d'Amazon, le poids lourd du secteur.
Dans les faits : Les ralentissements ont duré de 9h11 à la mi-journée lundi, et presque tout le monde a été affecté : des soldats Ukrainiens ont perdu leurs VPNs, des réservations de vols sont devenues inaccessibles, des snapeurs se sont retrouvés sans amis sur l’app...
Un peu de contexte : AWS a été lancé dans les années 2000 comme projet de cloud interne d’Amazon, puisque la boîte de Jeff Bezos ne trouvait pas de serveurs répondant à ses attentes assez uniques : croissance rapide et forte fluctuation de la demande selon la période (dédicace aux acheteurs du 23 décembre).
- Quand AWS est commercialisée, en 2006 - sur l’idée des ingénieurs qui l’ont bâti - elle devient vite incontournable : AWS libère les startups d’avoir à construire et maintenir leurs serveurs. Et elle met en place un système de paiement à l’usage qui s’adapte à leur croissance particulière.
- En vingt ans, AWS est devenue la carte maîtresse de l’empire Bezos : AWS, c’est 20% des ventes d’Amazon… mais 60% des profits de la boîte. Le géant concentre 31% du marché du cloud, devant Google ou Oracle, et devrait générer 126 milliards de dollars de chiffre d’affaires cette année.
Un peu de recul. En fait, si cette panne inquiète, c’est qu’elle révèle la vulnérabilité du système informatique mondial : Google, Microsoft et Amazon c’est… 63% du cloud mondial. Et la législation anti-monopole, qui date d’avant l’ère internet, peine à assurer la libre concurrence dans le marché du numérique.
Bref. Malgré la panne, l’action Amazon n’a même pas eu mal, et la panne semble réparée, donc ses conséquences immédiates sont limitées. Mais, si on sait d’où elle est partie (des data centers en Virginie du Nord), sa cause exacte reste inconnue. À vos paris.