La maison mère de la Bourse de New York va investir 2 milliards de dollars dans Polymarket, le géant américain des marchés de prédiction

Les proprios de la Bourse de New York (NYSE) investissent 2 milliards de dollars en cash dans Polymarket, le géant américain des marchés de prédiction, aux activités pas toujours très très légales.
Un peu de contexte : Sur Polymarket, on peut miser sur à peu près tout et n’importe quoi. Israël-Palestine, fin du shutdown américain, propos de J. Powell… Les parieurs ont même misé + de 700 000 dollars sur la politique française : 20% pensent qu’E. Macron démissionnera (ou sera éjecté) d’ici le 30 juin prochain…
- À noter : La sulfureuse plateforme est interdite en France, et a été bannie des USA en 2022 (même s’il suffit d’utiliser un petit VPN…). Mais selon son CEO, S. Coplan, elle est en règle depuis quelques semaines.
De l’autre côté, Intercontinental Exchange (ICE), c’est un peu le Euronext version USA. En clair, c’est la maison-mère du NYSE, la + grande place boursière américaine. Le deal valoriserait Polymarket à ≈ 8 milliards de dollars.
L’intérêt du deal ? ICE va devenir le distributeur mondial des données de Polymarket et va donc fournir aux parieurs de la plateforme plus d’infos sur les marchés, avant qu’ils ne fassent leurs jeux. Sans compter le gain en crédibilité pour Polymarket de s’associer à un mastodonte de la Bourse.
- En parallèle, ils veulent aussi connaître les penchants des ≈ 250 000 utilisateurs mensuels de Polymarket, qui brassent ≈ 1,3 milliard de dollars par mois, permettra à ICE d’informer et conseiller les investisseurs sur les points chauds du marché.
Autre avantage, et pas des moindre : sur Polymarket, on ne peut miser qu’en USDC, un stablecoin (crypto indexée sur le dollar), qui permet de faire des transactions sécurisées sans passer par une banque. Cet accord permet donc au NYSE (un marché financier des plus traditionnels) de s'étendre au-delà des transactions classiques en bons vieux dollars.
Un peu de recul. Polymarket n’est pas seul sur le coup. Son grand rival, Kalshi, a profité d’un flou juridique pour s’ouvrir aux paris électoraux pendant la présidentielle américaine. Et croyez-le ou non, D. Trump Junior (le fils) a même rejoint l’entreprise en tant que conseiller. Depuis, ils misent aussi sur le sport, ≈ 80% de leurs revenus selon Bloomberg.
Bref. Ces 2 milliards d'ICE sont une grosse marque de confiance envers Polymarket, qui prépare un come-back en grande pompe sur le marché américain. Le fonds 1789 Capital a aussi investi en août (sans donner plus de détail), et il est soutenu par D. Trump Junior, visiblement très fan de paris.