D. Trump veut augmenter le coût du fameux “visa H-1B” pour les travailleurs étrangers qualifiés de 10 000 à 100 000 dollars

Maison Blanche/X
Publié le
22/9/2025

C’est la question existentielle que les géants de la tech ont dû se poser après la signature d’un décret de D. Trump ce week-end qui vise à augmenter le coût du fameux “visa H-1B” de 10 000 à 100 000 dollars.

Rappel : Créé en 1990, ce visa permet aux entreprises américaines de recruter des talents étrangers qualifiés quand il n’y a pas de profil équivalent aux États-Unis. Il est valable 3 ans (renouvelable) et peut mener à la carte verte (résidence permanente). Et le H-1B, c’est surtout la porte d’entrée des cerveaux mondiaux dans la tech US.

  • Au premier semestre 2025, Amazon a sponsorisé 10 000 visas, devant Tata (5 505 visas) et Microsoft (5 189 visas).

  • L’Inde à elle seule a raflé 70 % des attributions en 2024.

  • 730 000 détenteurs de H-1B vivent actuellement aux États-Unis.

Pourquoi on en parle ? D. Trump a mis la Silicon Valley en PLS. Les RH ont dû envoyer des mails en urgence à leurs employés H-1B pour leur demander de ne pas quitter le territoire américain pour ne pas se retrouver bloqués à l’extérieur. Normal : la note pourrait grimper à 14 milliards de dollars par an pour les employeurs.

Concrètement, D. Trump accuse les H-1B de tirer les salaires vers le bas et de voler des opportunités aux diplômés américains. Dans son décret, il parle d’un écart salarial de 36 % avec les employés à plein temps. Et à 100 000 dollars l’unité (prix unique et non annuel), même les mastodontes ont des sueurs froides.

Un peu de recul. En soi, D. Trump met le doigt sur un problème. Même si les boîtes doivent prouver qu’elles ont cherché local avant d’embaucher à l’étranger, ça peut déraper : en 2015, Disney vire 250 techs à Orlando… en les forçant à former leurs remplaçants indiens. Pas illégal, mais pas fun pour les employés virés.

  • Problème : Ce durcissement tombe au moment où la tech fait face à une rareté de talents, notamment dans l’IA. Et le CBO (Congressional Budget Office) anticipe d’ailleurs pour cette année plus d’inflation, plus de chômage et moins de croissance en partie à cause des politiques de D. Trump.

Bref. C’est la trahison ultime pour les tech-bros qui ciraient les chaussures du président. Pour Garry Tan, CEO de Y Combinator, cette décision est "une bénédiction pour les hubs étrangers" comme Toronto et Vancouver. En clair, les talents pourraient aller bâtir ailleurs.