Et si l'économie mondiale se portait bien cette année après tout ?

Dominik Lückmann/Unsplash
Publié le
30/7/2025

Bonne surprise pour la croissance européenne : le PIB a progressé plus prévu ce trimestre - même chose aux États-Unis. Et si finalement, tout allait bien ?

Dans les faits : Le PIB de la zone euro est en hausse de 0,1% au deuxième trimestre, alors qu’une stagnation était attendue. Les résultats sont notamment portés par la France (cocorico) et l’Espagne, alors que l’Allemagne et l’Italie pataugent. Mais ça reste une hausse.  


Côté français : Au 2ème trimestre, notre économie a progressé de 0,3%, soit + que les estimations. Pas de quoi sortir le champagne (ou alors du mousseux), l’économie reste fragile. La vraie bonne nouvelle, c’est que la demande des ménages reprend : la consommation (qui représente un peu + de la moitié du PIB) a augmenté de 0,1%.

  • Rappel : En avril, le FMI avait revu à la baisse ses prévisions pour 2025 avec un ralentissement de la croissance mondiale à 2,8%, contre 3,3% annoncés en début d’année. Tout ça à cause de l’annonce des tarifs douaniers.  

Pourtant, aux États-Unis, les entreprises en profitent : elles ont regarni rapidement leurs stocks pour passer entre les mailles du filet douanier, ce qui a boosté l’économie, en tous cas sur le deuxième trimestre. Et les particuliers se sont aussi dépêchés d’acheter avant les taxes : la consommation des ménages a augmenté de 1,4% sur un an ce trimestre, contre seulement 0,5% le trimestre précédent.


Un peu de recul. Les meilleurs résultats que prévus, notamment en Europe, sont dus en grande partie aux différents accords passés ces dernières semaines avec l’administration Trump. En clair, les droits de douane sont finalement bien + faibles en moyenne que ceux annoncés le 2 avril.


Résultat : Le FMI a revu à la hausse ses prévisions de croissance mondiale, et le grand gagnant, c’est le commerce mondial qui devrait croître de 2,6% en 2025, selon les nouvelles estimations, contre 1,7% annoncés en avril.

  • Malgré tout, le commerce mondial devrait quand même ralentir en 2026 avec les taxes et la fin de l’effet d’aubaine qui pousse les achats aujourd’hui.

Bref. Pour l’instant, on s’en sort mieux que prévu, mais pas sûr que ces petites éclaircies persistent à la rentrée, quand les questions budgétaires et les 44 milliards d’économies de F. Bayrou reviendront nous hanter.