Est-ce qu'OpenAI est désormais "too big to fail" ?

Sarah Friar, la directrice financière d’OpenAI, a dérapé la semaine dernière.
Dans les faits : Elle a prononcé le mot “backstop", soit le besoin d’un soutien gouvernemental pour son plan d’investissement de 1 400 milliards de dollars de son entreprise sur huit ans. L’objectif est de financer des data centers et des infrastructures en IA avec une garantie publique en cas de défaut.
Problème : OpenAI s'engage sur plus de 1000 milliards de dollars de partenariats et demande en parallèle une garantie du gouvernement ? Non, ça ne passe pas, et elle l’a vite compris. Elle s’est donc dépêchée de clarifier ses propos sur LinkedIn, et S. Altman (le CEO) a publié un livre long post sur X pour tenter d'apaiser la crise.
- Au passage, D. Sacks, le monsieur IA de l’administration Trump, a bien précisé qu’il n’y aura pas de plan de sauvetage et que si OpenAI venait à tomber, une autre entreprise prendrait le relais.
Un peu de recul. Avec tous ces dramas, une question se pose : est-ce qu’OpenAI est “too big to fail” ? Pour rappel, OpenAI est la plus grande startup du monde, valorisée 500 milliards de dollars.
- Mais c’est aussi plus de 1 400 milliards de dollars d’engagements avec des entreprises comme Nvidia, Amazon, Microsoft… et seulement 20 milliards de revenus projetés en 2025 avec une rentabilité attendue en 2029.
Plus que tout : Ce qui inquiète, c’est la nature “circulaire” des deals (A investit dans B qui investit dans A). Pendant la crise des subprimes, non seulement les banques étaient “too big to fail”, mais elles étaient surtout dépendantes les unes des autres.
Les investisseurs se sont donc débarrassés de leurs actions des entreprises IA : au total, elles ont perdu 820 milliards de dollars de capitalisation boursière en une semaine, soit la pire chute depuis les droits de douane de Trump en avril.
Bref. Malgré tout, il y a un homme qui reste convaincu que le gouvernement doit soutenir les géants de l’IA : c’est J. Huang, CEO de Nvidia - selon lui, la seule manière pour les États-Unis de rester devant la Chine dans cette course à l’IA.





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