Comment les géants de la tech testent la patience des investisseurs
Pour une fois, c’est un mois d’octobre dont on se souviendra pour de bonnes raisons : malgré les craintes, les principaux indices boursiers ont fini le mois dans le vert.
Pourquoi on en parle ? Le mois d'octobre est redouté par les investisseurs à cause de plusieurs krachs historiques qui ont eu lieu à cette période, comme ceux de 1929 et de 1987. Mais cette fois-ci, ça passe.
Dans les faits : Pas de surprise, ce mois d’octobre a encore été porté par les deux lettres magiques : IA. Et surtout, si on prend l’indice du S&P 500 (indice de référence qui regroupe 500 des plus grandes entreprises américaines), le mois d'octobre a été porté par les mastodontes de la tech.
- Concrètement, mardi dernier, l’indice a signé son 36ᵉ record de l’année alors même que 397 actions sur 500 ont baissé ce jour-là, une situation inédite depuis 35 ans selon Bespoke Investment Group.
Comment c’est possible ? 8 des 10 plus grosses capitalisations du S&P 500 représentent 36 % de la valeur totale du marché américain, 60 % de la performance du S&P depuis avril, et près de 80 % de la croissance des bénéfices sur un an.
Mais la même question persiste : combien de temps est-ce que ça va durer ? Eh bien les investisseurs commencent peut-être à voir les limites à cause d’un élément des résultats d’entreprises qui leur a donné le vertige : les dépenses d’investissement en IA (capex). Google, Amazon, Meta et Microsoft prévoient plus de 400 milliards d'investissement pour l’année 2026, en plus des 350 milliards déjà injectés en 2025.
- Si Alphabet a rassuré en augmentant ses dépenses tout en restant ultra rentable, Meta a chuté de 12 % après avoir annoncé que ses dépenses dépasseraient les 100 milliards en 2026, et Microsoft a perdu 3 % après avoir relevé son capex de 74%, malgré des résultats solides.
Résultat : Jusqu’ici, ces géants finançaient l’IA avec leur trésorerie, mais au vu des craintes des investisseurs, ils pourraient se tourner vers la dette : Meta vient de lever 30 milliards via une émission d’obligations, Oracle en a déjà levé 18 milliards en septembre. Et la dépendance à la dette rappelle, pour certains, les excès des années 2000…
Bref. Malgré les signaux de surchauffe, l’envie de ne pas rater le train de l’IA domine. L’indicateur fétiche de W. Buffett - la valeur totale du marché rapportée au PIB - a atteint 225 %, un record absolu (contre une moyenne historique de 85 %).




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