Pourquoi le Sommet de l'Otan s'annonce particulièrement tendu cette année

Le sommet de l’Otan s’est ouvert hier et s’annonce tendu à La Haye alors que les pays membres sont sur le point de signer un accord pour augmenter leur budget défense, sous la pression de D. Trump.
Pourquoi on en parle ? C’est un sommet historique qui se déroule actuellement aux Pays-Bas : les États européens doivent augmenter leur budget militaire à 3,5% du PIB, comme les États-Unis (contre 2% requis actuellement). Et ils n’ont pas vraiment le choix : D. Trump a menacé de quitter l’Otan sinon.
- Concrètement, 3,5% du PIB seront dédiés exclusivement aux dépenses militaires, et 1,5% pour des investissements liés à la sécurité de manière plus large. Le but : renforcer les armées européennes en cas d’une potentielle attaque russe.
C’est aussi un sommet de tous les records. 9 000 participants de 45 pays différents sont attendus, et alors que le gratin des chefs d’État est réuni, la sécurité doit être au top du top. On parle de l'opération la + importante du pays avec 27 000 policiers, 10 000 militaires et des F-35 qui sillonnent le ciel.
- D’ailleurs, on est peut-être sur le sommet le + cher de l’histoire de l’Otan, avec un coût estimé à 183 millions d'euros, soit deux fois + que prévu. Alors que la réunion entre chefs d’État, elle, a été réduite au minimum pour éviter les points de friction…
Et quels sont-ils ? Déjà, bien sûr, la situation entre l’Iran, Israël et les USA. Ensuite, l’Ukraine : V. Zelensky est convié à dîner, mais pas aux séances de travail. Pour rappel, D. Trump s’oppose fermement à l’entrée de l'Ukraine dans l’Otan.
Autre point de discorde, et pas des moindres : les 5%. L’Espagne, elle, n’était pas trop caliente à l’idée d’augmenter son budget défense à 5% du PIB d’ici 2035. On parle d’une hausse de ≈ 723 milliards d’euros du budget global de l’Otan.
- De son côté, D. Trump, dont le pays consacre pour l’instant 3,4% du PIB à sa défense, estime qu’il n’a pas besoin de l’augmenter - les dépenses américaines représentent déjà ≈ 37% des dépenses militaires mondiales.
Bref. Cette menace est de plus en plus prise au sérieux par les experts qui s’y attendent dans la prochaine décennie. Pour cause, une guerre entre la Russie et l’Otan coûterait 1500 milliards de dollars à l’économie mondiale selon Bloomberg.