Pourquoi la Cour suprême va examiner la légalité des droits de douane de Trump

Il y a 1 an jour pour jour, D. Trump était élu Président des États-Unis. Depuis, il n’a pas chômé. Mais plot twist : et si, finalement, ses droits de douane étaient illégaux ?
Dans les faits : À partir d’aujourd’hui, la Cour suprême américaine va étudier les droits de douane de D. Trump pour savoir s’il a transgressé la loi ou non. Pour rappel, en avril, D. Trump a contourné les procédures traditionnelles grâce à une loi d’urgence de 1977. Le but : taxer “réciproquement” les pays qui sont en déséquilibre commercial avec les USA.
Problème : Pour les opposants de D. Trump, la loi d’urgence l’autorise, certes, à réglementer le commerce, mais elle ne mentionne pas les termes "droits de douane". Selon eux, seul le Congrès peut établir des taxes.
- Résultat, une douzaine d'États dirigés par des démocrates et deux groupes d'entreprises privées vont affronter l’administration Trump au tribunal.
Un peu de recul. Les tarifs douaniers pourraient en réalité faire moins de dégâts que prévu. Les analystes s’attendaient à ce qu’ils fassent flamber l’inflation et mènent à la récession, mais jusque-là, leurs effets, autant négatifs que positifs, sont plutôt faibles.
Concrètement, ils pourraient rapporter 400 milliards sur un an, donc beaucoup moins que les 500 à 1000 milliards annoncés par le gouvernement. Mais ça veut aussi dire que les entreprises paient finalement moins que prévu donc les prix n’ont pas tant augmenté : l’inflation est à 3% en septembre, contre 2,9% en août. C’est le niveau le + élevé depuis janvier, certes, mais on est quand même sous les attentes à 3,1%.
Et maintenant ? Si les droits de douane sont jugés illégaux, c’est toute la stratégie commerciale du gouvernement qui se fait remballer. Il devra sûrement rembourser une partie des ≈ 90 milliards récupérés grâce aux taxes (soit la moitié des recettes douanières perçues par les USA entre janvier et septembre).
- Au cas où, la Maison-Blanche a un plan B : tout plein de lois commerciales sur lesquelles s’appuyer, mais ni aussi souples, ni aussi rapides.
À noter que D. Trump ne participera pas à l’audience, pour ne pas perturber les débats. Mais il a quand même averti que s’il perd le procès, le pays se retrouvera plongé dans une longue “crise financière”. En toute objectivité.
Bref. Les juges ont plusieurs mois pour étudier le dossier en profondeur avant de voter. La majorité d’entre eux, les conservateurs, pourrait bien se porter en faveur du Président. Mais en attendant, ils ont (juste) le destin du monde entre leurs mains.











