Le déficit commercial français continue de se creuser

Le déficit commercial français continue de se creuser, et non, ce n’est pas qu’à cause des droits de douane.
Rappel : Un déficit commercial c’est quand on importe + qu’on exporte. C’est en gros la raison utilisée par D. Trump pour justifier ses taxes envers les pays qui exportent + vers les USA, qu’ils n’importent de produits américains.
Dans les faits : Le déficit commercial de la France s’est (encore) alourdi au 1er semestre 2025, de 7,7 milliards rien qu’en juin, pour un total de 43 milliards d’euros. C’est 4,4 milliards de + qu’au semestre précédent. Et ce n’est pas une surprise : la France n’a pas été excédentaire depuis 2002.
Dans le détail : En juin, les importations françaises ont augmenté de 400 millions pour un total de 57,6 milliards alors que les exportations, elles, n’ont augmenté que de 300 millions, pour un plus petit total de 49,9 milliards.
- Pour la 1ère fois, la France importe + de médicaments qu’elle n’en exporte, et côté énergie, le pays a importé pour 25,7 milliards, là où ses propres exportations d'électricité (et les prix) sont à la baisse.
- Autre secteur en difficulté : L’industrie, dont le déficit a augmenté de 12% ce semestre.
Concrètement, on perd du terrain sur le marché mondial et on ne peut pas tout mettre sur le dos des droits de douane. Depuis avril, les exportations françaises vers les USA n’ont que “légèrement diminué” sur un an, informe le service des douanes, donc pas de baisse massive pour l’instant.
Un peu de recul. La France perd surtout sur le terrain de la compétitivité industrielle : à elle seule, la Chine représente 60% de notre déficit sur les biens manufacturés. Cette baisse du commerce français est donc “un signal d’alerte” pour l’UE, selon L. Saint-Martin, ministre du Commerce.
- D'ailleurs, les 15% de droits de douane négociés sur les exportations européennes (soit 320 milliards d’euros d’échanges annuels) risquent d’aggraver encore cette baisse à l’échelle française et européenne, ce qui affaiblirait aussi la croissance mondiale.
Bref. Pour s’en sortir, il faut produire, affirme le gouvernement. Produire +, pour exporter +, pour gagner +... Ça sonne aussi simple que de traverser la rue.