Comment l'écosystème tech européen peut-il se redresser ?

Rames Quinerie/Unsplash
Publié le
20/11/2025

Le rapport Atomico 2025 vient de tomber et visiblement, les startups tech du Vieux Continent vont pas si mal que ça.

Pourquoi on en parle ? Les investissements dans la tech européenne ont été multipliés par 10 depuis 2015 pour atteindre les 4 000 milliards de dollars. Et pour la première fois, Atomico a proposé des recommandations pour les politiques.


Rappel : Le fonds de capital-risque britannique Atomico, qui compte notamment Klarna, DeepL ou Stripe dans son portefeuille, a lancé ce rapport il y a 10 ans pour prendre le pouls (ou juste chercher un signe de vie) de la tech européenne.


Dans les faits : Même si Mistral reste la startup européenne la mieux financée du continent, la darling de la tech européenne, c’est le Royaume-Uni : ses startups devraient lever 14,4 milliards de dollars, loin devant les allemandes (7,4 milliards) ou les françaises (6,1 milliards) cette année. Et ça, c’est grâce à Londres, une grande ville du capital-risque irriguée par la Guinness les investissements américains.


Autre point intéressant : la deep tech (quantique, cyber, spatial) explose : elle capte 39 % des investissements, contre 19 % en 2021. Et même si les montants restent élevés - 44 milliards prévus en 2025 - l’investissement tech reste stable.


Un peu de recul. 44 milliards, c’est bien, mais l’écosystème américain devrait lever 177 milliards cette année, donc pour la première fois, Atomico propose 4 recommandations pour redresser la tech en Europe.

  • Lever les freins structurels : Lancer une startup dans un pays européen, c’est déjà tendu. Mais l’étendre à l’ensemble du continent, et composer avec 27 systèmes juridiques différents… Bonne chance.

  • Mieux financer l’innovation : Mobiliser les fonds de pension, assureurs, banques publiques et fonds souverains européens pour investir dans les startups tech.

  • Renforcer les talents : Simplifier la fiscalité des stock-options, faciliter les visas tech européens et booster les échanges de talents entre hubs comme Berlin, Paris, Amsterdam ou Lisbonne.

  • Encourager la prise de risque : Réformer les procédures de faillite pour permettre un rebond rapide des entrepreneurs.

Bref. La tech européenne n’a jamais été aussi influente, mais pour vraiment peser, il faudra une chose encore plus rare que les licornes : la volonté des 27 de faire bouger les choses puisqu’en parallèle, les startupers européens, eux, sont toujours plus nombreux (+55% en deux ans), et n’attendent plus qu’on leur enlève les barrières made in Europe.