CATL, le géant chinois des batteries dont le monde entier dépend

HkexGroup/X
Publié le
21/5/2025

CATL, géant chinois des batteries électriques, vient de signer la plus grosse opération boursière de l'année en entrant à la Bourse de Shanghai.

Pourquoi on en parle ? Justement parce que peu en parlent, mais le monde entier dépend d’elle pour les batteries. En 15 ans d’existence, CATL produit déjà ≈ 40% des batteries pour voitures électriques dans le monde. Et en 2024, elle a engrangé presque 8 milliards de dollars de bénéfices.

Flashback. À son lancement en 2011, CATL faisait partie du groupe d’entreprises chouchous du gouvernement chinois qui voulait développer la mobilité électrique (coucou BYD).

  • En clair, pour toucher les subventions gouvernementales, les fabricants de voitures électriques implantés en Chine devaient être équipés de batteries locales. Poussant des géants comme Tesla et BMW à se tourner vers CATL.

  • Le fabricant a aussi profité du marché chinois (qui représente 67% des ventes mondiales de voitures électriques ou hybrides) avant de s’ouvrir et de signer un partenariat à 4,1 milliards d’euros avec Stellantis.

En 2018, CATL entre à la Bourse de Shenzhen, levant un peu moins d’1 milliard de dollars à l’époque. Et avec cette deuxième cotation, le géant des batteries souhaite attirer des investisseurs étrangers et grandir à l’international. Pour cause, 92,5% des actions proposées ont été acquises par des fonds internationaux.

  • Les résultats sont là : le titre s'est envolé de 16% pour son 1er jour de cotation. Son entrée en Bourse lui a permis de récolter + de 4,6 milliards de dollars qui financeront sa gigafactory en Hongrie à 8,2 milliards.

Pourquoi CATL est n°1 ? L’entreprise maîtrise toute sa chaîne d’approvisionnement, de l’extraction minière au recyclage. En 2024, CATL a recyclé 30 000 tonnes de batteries, soit 5 fois plus que la plus grande usine européenne. Son autre gros point fort par rapport aux concurrents européens (en plus de ses batteries plus légères, moins chères et plus rapides) ? La production de masse.

Un peu de recul. CATL est chinoise, ce qui n’est pas vraiment au goût des USA. En janvier, le département américain de la Défense l’a ajoutée à une liste d’entreprises soupçonnées de collaborer avec l’armée chinoise. Heureusement pour CATL, au 1er trimestre 2025, les exportations de batteries aux USA ne représentaient que 2 à 3% de son activité, pas de quoi inquiéter les investisseurs.

Bref. Grâce aux plus de 20 000 ingénieurs de son service de Recherche & Développement, CATL cherche même à se diversifier dans le transport maritime électrique et l’aviation. Mais qui peut la stopper ?