À partir de demain, les États-Unis et la Chine font une pause de 90 jours sur leurs tarifs douaniers. Et les marchés sont on fire.

Dans les faits : Les taxes américaines sur les produits made in China passent de 145% à 30%, et celles sur les produits américains importés en Chine de 125% à 10%.

Un vrai câlin fait à Wall Street : pour ne citer qu’eux, Amazon a pris 7,2%, Nike 6,8%, Meta 6,6% et Apple 5,1%. En clair, la Bourse de New-York a retrouvé son niveau pré-annonce des droits de douane de D. Trump en avril dernier.

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• Les analystes de JP Morgan ont remonté leur prévision de croissance du PIB chinois de 4,1% à 4,8%, si ces nouveaux droits de douane sont maintenus jusqu'à la fin de l'année.

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Un peu de recul. Tout n’est pas gagné : les droits de douane sont, certes, bien réduits, mais ils restent nettement plus élevés qu’avant le retour de D. Trump.

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• À noter : Parmi les 30% encore en vigueur contre les produits chinois, 20% font office de sanctions contre Pékin - accusé par les USA de faciliter l’accès au fentanyl sur le continent américain. Donc, si les deux pays arrivent à trouver un accord sur ce point, on retombera à 10% chacun.

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• Selon Bloomberg Economics, cette pause “réduit considérablement le choc tarifaire” mais, à moyen terme, les importations américaines en provenance de Chine pourraient encore réduire d'environ 70%.

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Et maintenant ? Reste à savoir si cette pause va permettre aux deux puissances de trouver un accord sur le long terme ou si elle ne fait que repousser la guerre commerciale. S. Bessent, Secrétaire du Trésor américain, s’attend à ce que les négociations progressent pour “rééquilibrer ce qui constitue [leur] plus grand déficit commercial bilatéral”.

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• S. Bessent a d'ailleurs confirmé que la trêve était renouvelable et pourrait être rallongée : “Tant qu’il y aura des efforts de bonne foi, un engagement et un dialogue constructif, nous continuerons d’avancer”.

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Bref. Les États-Unis doivent trouver un équilibre : réduire leur déficit commercial sans créer d’embargo qui pèserait sur leur croissance économique. On n’est pas sorti de l’auberge, et les négociations s’annoncent croustillantes - on vous conseille de lire Aktionnaire pour ne pas en rater une miette.