VivaTech : la leur d'espoir de la French Tech

VivaTech débute aujourd’hui à la Porte de Versailles et pendant trois jours, 14 000 startups de la tech vont tenter de séduire les 3 000 investisseurs attendus.
Pourquoi on en parle ? Comme chaque année, il y aura du beau monde : E. Macron sera présent aujourd’hui aux côtés de J. Huang (CEO et fondateur de Nvidia) et A. Mensch (PDG et fondateur de Mistral AI). Cette 9e édition permettra de prendre le pouls de la French Tech dans un contexte tendu.
Flashback : Lancé en 2016, le salon veut renforcer la souveraineté numérique européenne et inciter les entreprises à collaborer avec les startups. L'édition 2024 avait notamment permis aux startups françaises de lever un milliard d’euros mais le contexte est un peu plus difficile cette année.
Problème : Après une chute des levées de fonds déjà considérable en 2023, le ralentissement s’est poursuivi avec une nouvelle baisse de 17% sur un an. Pire encore, 64 startups ont fait faillite en 2024 (+48% sur un an) et en mai 2025, les investissements ont encore chuté de 30% sur les douze derniers mois.
- Les fonds d’investissement se tournent donc vers d’autres marchés et notamment vers Londres. Des sociétés de gestion ont même quitté la France pour l’Angleterre et on demande à ceux qui sont restés de garder un œil sur le marché anglais, où il y aurait plus d’opportunités.
Malgré tout, il y a une lueur d’espoir avec Mistral, la pépite qui regarde les géants américains dans les yeux avec “seulement” 1 milliard de dollars levé depuis sa création en 2022. La startup a d’ailleurs triplé son chiffre d’affaires depuis janvier et devrait dépasser les 100 millions d’euros cette année.
- Mistral envisagerait d’ailleurs de lever 1 milliard de dollars d’ici la fin d’année selon le Financial Times.
Un peu de recul. La startup bénéficie aussi d’un changement de paradigme dans l’économie française. Alors que les grands groupes avaient du mal à travailler avec les petites entreprises innovantes, elle a déjà signé des contrats avec Free, Stellantis, CMA-CGM, France Travail… Et l’écosystème espère que cette exception va lui ouvrir des portes dans l’avenir.
Bref. Malgré les efforts de l’Etat et des initiatives comme Vivatech, la France n’a que Mistral pour concurrencer les Etats-Unis et la Chine sur les technologies critiques. A moins qu’un improbable investissement massif durant les trois prochains jours ne révèle une nouvelle pépite.