En attaquant l’Iran, les États-Unis ont déclenché une onde de choc diplomatique et potentiellement économique

Pendant que les Français dansaient, D. Trump, lui, a profité du week-end pour bombarder les infrastructures nucléaires en Iran.
Dans les faits : Les États-Unis ont frappé trois sites nucléaires iraniens. On parle là d’une escalade historique dans la guerre entre Israël et l’Iran qui marque la fin des espoirs diplomatiques côté américain. Malgré tout, les USA “ne sont pas en guerre contre l'Iran” mais contre “son programme nucléaire”, selon le vice-président JD Vance.
- Les États-Unis ont notamment détruit les infrastructures de Fordow, un site symbolique construit en secret et profondément enfoui qui représentait un vrai casse-tête stratégique.
L’objectif : Faire une démonstration de force pour pousser l’Iran à la table des négociations, comme après la frappe contre le général Soleimani en 2020. Le message : “Faites la paix ou subissez bien pire”. Mais l’Iran, qui promet des représailles, a encore quelques options qui inquiètent :
- Attaques sur des bases américaines dans la région
- Sabotage d’infrastructures énergétiques au Golfe
- Blocage du détroit d’Ormuz, où transite 20 % du pétrole mondial, et 25 % du gaz naturel liquéfié de 5 des 10 plus gros producteurs mondiaux. Le Parlement iranien a d'ailleurs approuvé la fermeture du détroit d’Ormuz, une décision encore soumise à la validation de l’instance suprême de sécurité.
- Un tel blocage ferait bondir le prix du pétrole et relancerait l’inflation américaine à 4 %, ce qui forcerait la Fed (Banque centrale US) à retarder ses baisses de taux...
Problème : Téhéran pourrait aussi claquer la porte de l’Agence internationale de l’énergie atomique au lieu de négocier, quitter le Traité de non-prolifération et repartir dans une course nucléaire clandestine. Des officiels iraniens parlent déjà de construire un troisième site d’enrichissement, hors radar. Mais D. Trump a menacé de nouvelles frappes encore plus ciblées si la paix n’est pas obtenue “rapidement”.
Bref. Les États-Unis ont déclenché une onde de choc diplomatique et potentiellement économique à l’échelle mondiale au pire des moments. Pour rappel, les grandes institutions (Banque mondiale, FMI, OCDE) viennent de revoir à la baisse leurs prévisions de croissance et cette escalade militaire pourrait saborder encore un peu plus l’élan économique mondial…