Les JO ont coûté 6 milliards d’euros, soit 3 fois plus que prévu, mais réalisent un bénéfice de 76 millions d’euros
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La vasque olympique s’est envolée ce samedi, tout comme les dépenses publiques des JO, chiffrées à 6 milliards d’euros par la Cour des Comptes. C’est trois fois plus que les prévisions initiales.
Dans les faits : Le premier pôle de dépenses vient de la sécurité avec 1,44 milliard investi. Viennent ensuite les infrastructures sportives, chiffrées à 1,2 milliard, ce qui englobe entre autres les sites de compétition et le village olympique. Les transports sont eux répartis en deux pôles : 570 millions pour améliorer l’offre et 236 pour allonger la ligne 14 et le RER E.
6 milliards, c'est trop ? Pas selon COJOP (comité d’organisation des Jeux), en bénéfice de 76 millions d’euros et qui se veut optimiste. La Cour des Comptes, elle, est moins catégorique : ce n'est pas “une dépense excessive” selon le rapport qui évoque tout de même une “gestion chaotique” avec des budgets finalisés à quelques mois du début des Jeux.
- Mais les organisateurs des JO reprochent à la Cour d’intégrer tous les investissements, même ceux qui resteront. En clair, ils ne comprennent pas que le rapport fasse peser sur les Jeux le coût de l’allongement de la ligne 14, qui sera profitable aux Parisiens pour des décennies.
La Cour des Comptes ne peut pas estimer les retombées des Jeux, estimées entre 7 et 11 milliards d’euros. Première confirmation : le tourisme est reparti à la hausse avec 21,4 milliards d’euros de recettes en avril - c’est 8% de plus que l'an dernier sur la même période. Pas de secret, ce sont nos voisins allemands, néerlandais et espagnols qui ont afflué.
- Et ça ne devrait pas ralentir puisque les prévisions montrent 16% de locations en plus pour cet été. Le trafic aérien devrait lui augmenter de presque 5%, porté par le retour des Chinois (+10% sur un an).
Un peu de recul. 6 milliards, c’est deux fois moins que Tokyo en 2021, et vraisemblablement moins que Londres (2012) et Rio (2016). Médaille d’or pour la France donc, même si le fameux plan baignade dans la Seine, chiffré entre 200 millions et 1 milliard d’euros - oui la fourchette est large - n’est pas encore comptabilisé.
Bref. On saura le coût définitif dans la dernière version de son rapport, prévue avant le 1er octobre. Les pouvoirs publics savent à quoi s’attendre pour les JO d’hiver de 2030, prévus dans les Alpes. Le hasard faisant bien les choses, la loi olympique est examinée aujourd’hui au Sénat.