Incendie dans l'Aude : combien coûtent les catastrophes naturelles ?

SDIS de l’Aude
Publié le
7/8/2025

Depuis deux jours, le département de l’Aude connaît un incendie exceptionnel, aux conséquences humaines, environnementales et économiques ravageuses. Plus de 16 000 hectares sont déjà partis en fumée.

Pourquoi on en parle ? Les catastrophes naturelles coûtent de + en + cher. Dans l’Aude, les 2000 pompiers présents ont mis en place un dispositif hors normes avec 400 engins au sol et toute la flotte nationale aérienne.


Dans les faits : À cause du climat méditerranéen propice, la région n’est jamais épargnée par les incendies de l’été. L’Aude, dont + de la moitié de la superficie est composée de forêts et espaces naturels, est donc déjà victime d’une grave sécheresse qui cause une grosse crise viticole.


Quel impact ? En plus des bilans humains et matériels, les incendies sont des gouffres financiers. À l’échelle européenne, ils auraient causé 4,1 milliards d’euros de dommages en 2023. Et au niveau mondial, les pertes ont été multipliées par 6 sur la dernière décennie, passant de 8,7 milliards de dollars en 2000, à 56,3 milliards en 2010. Rien que l’incendie de Los Angeles en janvier 2025 aurait coûté 30 milliards.

  • Plus encore, en mai dernier, l’ONU révélait que le coût des catastrophes naturelles était en réalité 10 fois + élevé que prévu : 2 300 milliards de dollars annuels, contre 200 milliards estimés. Pourquoi ? Sont aussi impactés la santé, l’éducation et l’emploi… Les catastrophes entraînent une augmentation de la dette nationale et ralentissent la reprise de l’activité, surtout dans les pays déjà vulnérables.

Résultat : En 2025, les tarifs des assureurs ont augmenté, notamment avec la “surprime catastrophes naturelles” passée de 12 à 20%. On parle d’1,2 milliard d’euros supplémentaires par an dans les poches des assurances pour tenter de combler le déficit du régime dédié aux “cat-nat”.


Bref. À l’échelle mondiale, elles ont déjà coûté 135 milliards de dollars au 1er semestre 2025, contre 123 milliards l’an dernier, faisant du dérèglement climatique le principal risque pour les assureurs (avec les cyber-attaques). Pour cause, depuis le début de l’été, rien que dans l’Hexagone, + de 15 000 hectares ont déjà brûlé.