Droits de douane : où en sommes-nous ce 1er août, date d'entrée en vigueur des surtaxes ?

Noel Broda/Unsplash
Publié le
31/7/2025

C’est le jour j : les droits de douane de D. Trump entrent en vigueur aujourd’hui.

Rappel : D. Trump avait laissé 90 jours à chaque pays pour conclure un accord avec le 1er août comme dernière date limite après l'avoir déjà repoussée. Pour ceux qui n’y sont pas parvenus, des tarifs de 15 % à 50 % s’appliquent dès aujourd’hui.

Dans les faits : En avril dernier, D. Trump déclarait avoir conclu “plus de 200 deals”, mais en réalité, seuls 7 accords ont été conclus : le Royaume-Uni, le Vietnam, l’Indonésie, les Philippines, le Japon, l’UE et la Corée du Sud. Ensemble, ils représentent 45 % des importations américaines.

Et les absents ? Il reste encore plusieurs économies majeures en suspens :

  • La Chine bénéficie d’une trêve jusqu’au 12 août, mais D. Trump met fin à l’exemption pour les colis de moins de 800 dollars si chers à Temu et Shein.

  • Le Canada est soumis à une surtaxe de 35% et le Mexique à des droits de douane de 30% mais D. Trump a accordé 90 jours supplémentaires pour la terre des Mayas.

  • L’Inde est désormais soumise à une surtaxe de 25 %, ce qui pourrait représenter une perte de 10 milliards de dollars à l’export, selon Axis Bank.

Problème : Même avec un accord, personne ne saute de joie. Certains signataires, dont la France à travers l’UE, remettent en cause les termes obtenus. Pour rappel, E. Macron a déclaré qu’il n’était pas satisfait de l’accord et que des contre-mesures européennes d’un montant de 90 milliards d’euros pouvaient être mises en place.

Pire encore : les vins et spiritueux européens seront taxés à hauteur de 15 % dès aujourd’hui, selon des responsables de l’UE, au même titre que les parfums, cosmétiques et sacs de luxe. La France, premier exportateur vers les États-Unis, est donc la plus exposée. Bruxelles espère obtenir une exemption, mais comme l’a indiqué O. Gill, porte-parole de la Commission européenne, “le vin ne sera pas dans la première vague de produits non taxés.”


Bref. Les économistes redoutent un retour de l’inflation autour de 3 %, ainsi qu’un net ralentissement de la croissance.