L'arme d'OpenAI pour rester devant Google dans l'IA

3 ans après Google, c’est au tour d’OpenAI de déclencher le code rouge : S. Altman sent la pression monter avec un Google qui gagne de plus en plus de terrain.
Dans les faits : Le CEO d’OpenAI a envoyé un mémo à ses équipes pour leur annoncer qu'elles allaient désormais manger ChatGPT matin, midi et soir pour rester leader dans l’IA. Ce code rouge signifie donc que de nombreux projets, dont la monétisation avec la pub, sont mis en pause.
- Rappel : Gemini 3 Pro, le nouveau modèle d’IA de Google, est n°1 dans les classements de référence. Opus 4.5, le dernier modèle d’Anthropic, a aussi obtenu de très bons résultats. De son côté, GPT-5 a glow down, et OpenAI a même dû temporairement revenir à GPT 4-o.
Comment en est-on arrivé là ? Pour mieux comprendre, il faut remonter à 2022. Après la sortie de ChatGPT, Google, qui voit sa vie défiler, déclare le code rouge, et fait revenir au bureau les deux cofondateurs S. Brin et L. Page. Dans la foulée, Google lance Bard pour concurrencer ChatGPT, mais c’est un flop.
Résultat : le géant américain fusionne les 2 labos IA du groupe (DeepMind et Google Brain) pour créer une seule entité (Google DeepMind). De cette fusion naît une série de produits IA révolutionnaires dont Nano Banana ou Gemini. C’est la renaissance pour Google.
Alors est-ce que Google peut rattraper OpenAI ? Gemini évolue dans une logique d’assistant intelligent intégré à l’écosystème Google alors que S. Altman, lui, incarne l’ADN startup : croissance agressive, expérimentations, obsession de l’engagement. En clair, Google avance méthodiquement. OpenAI fonce tête baissée.
Problème : Google a beau proposer une IA + performante sur le papier, ça ne suffit pas. Le géant a d’ailleurs toujours eu du mal à créer des produits qui retiennent les utilisateurs : l’entreprise n’a par exemple jamais réussi à rivaliser avec les réseaux sociaux malgré sa puissance de distribution et ses multiples tentatives (Google+, Wave, Buzz…).
- ChatGPT, lui, s’attaque à l’émotionnel. OpenAI veut en faire un outil plus humain, presque compagnon, pour créer un attachement chez les utilisateurs.
Un peu de recul. Google en a encore sous la pédale. Le géant est sans doute l’entreprise qui détient le plus de données au monde, et a de quoi créer une IA qui peut comprendre les utilisateurs mieux que personne en croisant les données de Gmail, Maps, YouTube...
Bref. L’enjeu du moment est clair : c’est la personnalisation. Et si OpenAI est encore devant, elle n’a pas le luxe du temps contrairement à Google : avec des coûts prévus à 115 milliards de dollars d’ici 2029 et une dépendance aux levées de fonds, la plus grande startup du monde doit atteindre la rentabilité, et vite.







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