Brevo lève 500 millions d'euros et atteint le statut de licorne

Brevo, star française de la relation client, a levé 500 millions d’euros et accède au Saint Graal : le statut de licorne (startup valorisée plus d’un milliard de dollars).
Dans les faits : Avec une levée de fonds record menée par le britannique Oakley Capital et l’américain General Atlantic, Brevo atteint une valorisation à plus d’un milliard d’euros, de quoi redonner un peu d’air à la French Tech.
Un peu de contexte : 2007, c’est l’année du premier iPhone, mais aussi l’année où Armand Thiberge, un jeune geek tout juste sorti de l’école Polytechnique, lance la v1 de Brevo. À l’époque, l’entreprise s’appelait Sendinblue, et le logiciel visait à aider les entreprises à lancer leur site.
- Après 5 ans d’existence, Sendinblue fait un virage vers le marketing : elle devient une suite logicielle sur laquelle les entreprises peuvent s’appuyer pour fidéliser leurs clients grâce à des mails, des SMS ou des notifications (oui, le jeune Armand se cache peut-être derrière vos spams).
Et maintenant ? Après des années de forte croissance, Sendinblue, devenue Brevo, veut multiplier les acquisitions pour renforcer sa présence dans des marchés clés comme les États-Unis (24% de ses nouveaux revenus), l’Espagne ou l’Italie. Tout ça, en gardant son cœur de cible historique, les PME.
- Plus encore : l’autre défi à l’horizon, c’est de mieux intégrer l’IA dans sa suite logicielle, pour personnaliser son offre. C’est ce que vient de faire le numéro 1 du secteur de la relation client, Salesforce, en rachetant le spécialiste de la data et de l’IA Informatica pour 8 milliards de dollars.
Un peu de recul. La tendance en Europe est claire : au-delà de la seule success story de Brevo, la tech européenne est désormais portée par des startups de logiciels comme Pennylane (comptabilité), Lovable (coding) ou n8n (agents IA), plutôt que les chatbots IA qui dominent aux États-Unis.
- Et plus que tout, nos startups ont du talent : plusieurs d’entre elles, comme Pennylane, Aircall, ou Brevo, sont des “centaures”, en plus d’être des licornes : elles génèrent plus de 100 millions de chiffre d’affaires par an, un signe d'excellente santé financière.
Bref. Les startups de logiciels européennes ont levé 30 milliards cette année, soit 66% de ce qu’ont levé leurs rivales américaines. Un quasi miracle de résistance par rapport aux investissements IA : là, les startups européennes ont levé… seulement 3,77% de ce qu'a levé la compétition américaine.







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