E. Macron annonce doubler le budget de la défense à 64 milliards d’euros d’ici 2027

Armée de Terre/X
Publié le
14/7/2025

À la veille du 14 juillet, E. Macron a pris la parole notamment pour annoncer doubler le budget de la défense à 64 milliards d’euros d’ici 2027.

Dans les faits : C’est l’annonce qui a retenu toute l’attention. “Depuis 1945, jamais notre liberté n'a été autant menacée [...] Pour être libre dans ce monde, il faut être craint. Et pour être craint, il faut être puissant.” a déclaré le président.

Rappel : Depuis 2017, le budget de la Défense a beaucoup augmenté, passant de 32 milliards à plus de 50 milliards prévus en 2025. L’objectif initial était de le porter à 67 milliards en 2030, mais E. Macron a finalement décidé d’accélérer les choses.

  • On parle de 3,5 milliards d’euros supplémentaires en 2026, et 3 milliards de plus en 2027 pour atteindre le cap des 64 milliards.

Plus encore : Il veut bâtir une armée « hybride » en combinant une force professionnelle et une réserve plus large et plus mobilisable : déjà passée de 36 000 à 47 000 réservistes depuis 2017, elle va encore augmenter pour atteindre 80 000 à 100 000 hommes.

L'objectif : Rester dans la course. Pour rappel, en 2024, selon le Stockholm International Peace Research Institute, l’Europe (Russie comprise) a dépensé 693 milliards de dollars pour sa défense, en hausse de 17 % en un an — record depuis la fin de la Guerre froide.

  • Il y a aussi la volonté de coller aux objectifs de l’Otan, qui incite ses membres à viser 3,5 % de leur PIB en dépenses de défense d’ici 2035.

Un peu de recul. E. Macron a précisé que cette hausse du budget ne devait pas être financée par la dette. Mais avons-nous les moyens de nos ambitions ? Le gouvernement s'apprête à annoncer un plan d'économies de 40 milliards pour redresser les finances. La dette publique française a atteint 114 % du PIB, soit le troisième taux le plus élevé de l’UE.


Bref. Le chef d’État-major (comprenez le big boss de l’armée) T. Burkhard ne mâche pas ses mots, rappelant les risques d’attaques hybrides (cyberattaques / désinformation / terrorisme / narcotrafic) mais surtout, rappelant que la Russie a désigné la France comme menace n°1 en Europe.