Burberry, la marque de luxe britannique, va supprimer 1 700 emplois d’ici à 2027

Jay Wennington/Unsplash
Publié le
14/5/2025

Malgré des résultats annuels meilleurs que prévu, la marque de luxe britannique va licencier 18% des ses effectifs dans le cadre d’un plan de redressement massif.

Un peu de contexte : En juillet dernier, Burberry a nommé un ancien de Jimmy Choo, J. Schulman, au poste de CEO. Son plan ? Économiser 60 millions de livres supplémentaires d’ici 2027, pour un total de 100 millions annuels.

  • Il a commencé par mettre fin à la politique de son prédécesseur, qui avait augmenté les coûts pour tenter d’attirer une clientèle encore plus réduite et créer un phénomène de rareté. Mais n’est pas Hermès qui veut.

Les résultats sont mitigés : les ventes ont, certes, chuté de 6% depuis janvier, mais restent au-dessus des estimations (≈ 8%). Côté rentabilité, Burberry patauge. L’entreprise a enregistré une perte annuelle de 3 millions de livres sur son résultat d’exploitation (le bénéfice avant les charges et impôts) contre un résultat positif de 418 millions l’année dernière.C’est simple, pour s’en sortir, la marque doit réduire les coûts, et il n’y a pas 36 solutions : elle compte supprimer 1700 emplois d’ici 2027.

  • La marque a aussi annoncé la fin du travail de nuit dans l'une de ses usines britanniques. L'objectif, pour ne pas changer : faire des économies.

Et maintenant ? J. Schulman veut recentrer l'entreprise sur ses classiques incontournables types trenchs (dont les prix tournent autour de 2 000 euros) et écharpes, plutôt que sur les sacs à main moins traditionnels. Il veut aussi développer certains modèles plus abordables avec des gammes de prix variées.

Un peu de recul. Si le résultat d’exploitation déclaré est une perte de 3 millions, le résultat ajusté (donc hors charges exceptionnelles), lui, est de + 26 millions. En clair, en dehors de ses dépenses exceptionnelles, l'entreprise reste rentable.

Bref. Burberry, qui a "mieux résisté que la plupart de ses concurrents" selon un analyste de Citi, a gagné 17% en Bourse. Et Bloomberg s’attend à une hausse de 5,6% des ventes annuelles d'ici 2027, contre -15% pour 2025. Dans la tempête, Burberry semble avoir trouvé un bon imper’.