L’action Boeing s’effondre après le crash d’un modèle 787 Air India

Mark Bess/Flickr
Publié le
13/6/2025

Un Boeing 787 s’est crashé dans l’Ouest de l’Inde et a fait plus de 250 victimes. Les raisons de l’accident restent inconnues pour l’instant mais les premières analyses évoquent une potentielle défaillance du moteur.

Pourquoi on en parle ? C’est le tout premier crash mortel impliquant le 787, le best-seller de Boeing sur les longs courriers, et c’est aussi un nouveau coup dur pour la firme, dont l’action a chuté de près de 5% hier.

Flashback. Boeing a connu une horrible année 2024. Entre la perte d’une porte de secours d’un 737 Max en plein vol et des boulons desserrés sur ce même engin, le géant américain a vu ses ventes fondre. Il avait affiché une perte nette record de 11,8 milliards de dollars et s’était vu imposer une limite de production des 737 Max à 38 par mois, un coup dur alors qu’il représente 32% de son chiffre d’affaires annuel.



Le come-back cette année. L'avionneur s’était bien repris en 2025 et son titre avait gagné 22% depuis janvier. Un rebond porté en grande partie par D. Trump, qui a autorisé un accord de 1,1 milliard de dollars avec la justice pour éviter un procès avec les familles des victimes de deux crashs mortels en 2018 et 2019.

  • Le Président a aussi négocié des deals à l’international. En mai, Qatar Airways a commandé pour 60 milliards de dollars d’appareils et Londres pour 10 milliards pour signer le meilleur mois de la marque depuis 2023.

À noter : N’oublions pas K. Ortberg, nommé CEO, qui a aussi sa part de responsabilité. Ce spécialiste de la chaîne de production a instauré de nouveaux indicateurs de performance qui ont permis de diminuer ses défauts de fabrication de 30% et de réduire les retards de livraisons.

Un peu de recul. Ce nouveau crash est une catastrophe humaine et pour Boeing, qui espérait renégocier ses plafonds de production, ce qui serait impossible s’il était dû à une défaillance technique. Boeing est déjà connu pour ses nombreux retards de livraison par rapport à Airbus et ne pas pouvoir améliorer sa productivité ne va pas l’aider.

Bref. Cet accident pourrait saper le travail entrepris depuis des mois. Premier élément de réponse dès lundi et en France, le salon du Bourget ouvre ses portes pour une semaine et des annonces de commandes sont attendues, à moins que ce nouvel événement ne refroidisse les potentiels clients…